L’ingénierie fait partie de mon ADN. Mon père est ingénieur, et j’ai étudié le génie électrique en premier cycle à l’Université Laval, au Québec. Mais comme j’étais aussi fascinée par le monde du divertissement, j’ai fait des études en production théâtrale à Kingston-upon-Hull, en Angleterre, où j’ai obtenu une maîtrise. Après cela, j’ai œuvré près de douze ans dans le domaine du divertissement, principalement en tant que directrice technique pour créer des spectacles de cirque. J’ai beaucoup travaillé pour le Cirque du Soleil et participé à la création de l’École nationale de cirque de Montréal pendant sa construction et sa première année de fonctionnement.

Ensuite, il y a quatorze ans, j’ai décidé de revenir dans le monde du génie-conseil et j’ai donc rejoint les rangs de Genivar, puis de WSP. Mon premier emploi consistait à gérer la construction de deux théâtres à Trinité-et-Tobago, puis je suis rapidement devenue chargée de projet dans l’équipe du propriétaire pour le projet de réhabilitation de l’hôtel Hilton.

Ma spécialité est la gestion de projets complexes et multidisciplinaires de plusieurs milliards de dollars. J’ai d’ailleurs passé trois ans à gérer le projet d’un des plus grands hôpitaux du Canada, le CHUM, à Montréal. Ensuite, j’ai participé à deux projets majeurs dans le domaine des transports. Le premier visait la reconstruction complète de l’échangeur Turcot, le plus grand échangeur autoroutier du Québec, qui mobilisait nos équipes Propriétés et bâtiments, Transport et Environnement. Puis, avant mon projet actuel, c’est-à-dire la réhabilitation de l’édifice du Centre du Parlement du Canada, j’ai contribué à préparer l’offre de services de WSP pour le projet de train léger de Montréal, le REM, qui est maintenant en construction. 

Ils ont tout en commun! Le parallèle entre travailler, par exemple, sur une production théâtrale ou un projet de construction, c’est que tout commence par une idée artistique. Que cette idée vienne des concepteurs de décors, des artistes – voire des clowns – du client ou de l’architecte, le défi consiste à appliquer les services techniques pour donner vie à cette créativité. Il y a une réelle énergie qui émane de la création de quelque chose d’exceptionnel à partir des mondes de l’art et du technique qui, en apparence, semblent incompatibles. 

Travailler à l’École nationale de cirque m’a aidée à adopter une approche empathique envers les clients et m’a appris à poser les bonnes questions pour leur fournir ce dont ils ont besoin, même s’ils ne le savent pas forcément, afin d’obtenir le meilleur résultat possible.

Un autre point commun est qu’on cherche à constituer des équipes qui regroupent des personnes de spécialités et de disciplines différentes. J’adore aider les concepteurs à collaborer et à réaliser ce qu’ils font de mieux.