One Za'abeel

Un édifice emblématique de la nouvelle vision de Dubaï

Dubaï est reconnue pour son architecture ambitieuse, et l’édifice One Za’abeel, la plus récente addition au célèbre panorama de la ville, ne fait pas exception à la règle. Ce nouveau projet se veut toutefois l’emblème d’un idéal encore plus grand. Dubaï a en effet l’intention de devenir l’une des villes les plus durables au monde. Le projet One Za’abeel a pour but de démontrer qu’il est possible de créer des bâtiments ambitieux de façon plus durable.

L’édifice One Za’abeel est un complexe d’usage mixte construit par Ithra Dubai, propriété exclusive de l’Investment Corporation of Dubai (ICD). Il se compose de deux tours élancées reliées entre elles par la passerelle aérienne The Link, le plus long bâtiment en porte-à-faux habité au monde. L’une des tours offre des habitations de luxe, tandis que l’autre héberge un complexe de villégiature et de résidences privées One&Only, un hôtel SIRO, des appartements terrasses de luxe, le siège social d’ICD, des bureaux, des commerces et des installations de loisirs. The Link propose plusieurs attractions, dont une piscine à débordement d’une longueur de 130 mètres, des restaurants étoilés Michelin, du divertissement et une terrasse panoramique avec vue à 360 degrés.

Emplacement

Dubai, Emirats Arabes Unis

Client

ITHRA DUBAI

Architecte

NIKKEN SEKKEI

Statut

Achevé en décembre 2023

Certifications

LEED Or de l’USGBC et record Guinness du plus long porte-à-faux habité au monde.

Prix

Arabian Property Awards : Projet à usage mixte de l’année, projet commercial durable de l’année, projet résidentiel durable de l’année

Ithra Dubai a intégré le développement durable au cœur même du One Za’abeel. Le promoteur a ainsi mis en œuvre des pratiques de développement durable et recherché une utilisation efficace des ressources en se concentrant sur des facteurs clés comme l’efficacité énergétique, l’économie d’eau, la santé et le mieux-être, le confort et le transport, ainsi que l’excellence opérationnelle.

Selon Raad Jarrah, chef du développement d’Ithra Dubai, « Le One Za’abeel démontre qu’il est possible tout à la fois de prendre le pari de la complexité et de respecter les plus hautes normes de développement durable dans les bâtiments de grande hauteur. « ICD a fait du One Za’abeel son siège social. En effet, quel meilleur moyen de présenter au monde notre vision que d’en faire partie? »

superficie totale (M2)

540 000 540 000

LONGUEUR DE LA PASSERELLE AÉRIENNE THE LINK (M)

230 230

POIDS DE LA PASSERELLE AÉRIENNE THE LINK (TONNES)

9 400 9 400

Le génie novateur à l’origine du One Za’abeel

Le complexe One Za’abeel est entouré de points d’attrait marquants de la ville, dont le parc Za’abeel, le Dubai World Trade Centre, l’autoroute à six voies Sheikh Zayed et la rue Al Mustaqbal, dont un tronçon surélevé à quatre voies passe entre les deux tours. L’un des plus grands défis du projet consistait à procéder à la construction sans perturber la circulation automobile et piétonne.

Les deux tours comportent un sous-sol de sept étages atteignant 42 m de profondeur. Reliés par deux tunnels souterrains, ces sous-sols abritent des espaces de stationnement, des bornes de recharge pour véhicules électriques et les équipements assurant les services des bâtiments. Nos équipes d’ingénierie ont fait appel à une série de techniques spécialisées pour protéger les routes avoisinantes. Il a fallu construire une paroi moulée de deux mètres d’épaisseur, munie de poutres d’appui, sur tout le périmètre du chantier afin de prévenir les mouvements durant la mise en place des fondations sur pieux des sous-sols et du rez-de-chaussée.

La construction du One Za’abeel au cœur de Dubaï est une véritable ode à la ville qui, depuis près de cinq décennies, repousse sans cesse les limites de l’ingénierie et des mégastructures afin de concrétiser ses ambitieuses visions. 

Dr Mohamed Hegazy Responsable de la surveillance, Bâtiments, WSP au Moyen-Orient

Comment bâtir une passerelle dans le ciel?

Une fois que le sous-sol, le rez-de-chaussée et le basilaire ont été érigés, les travaux ont pu commencer sur la passerelle aérienne The Link et sa structure en porte-à-faux de 230 mètres de longueur pesant plus de 9 400 tonnes. Nos ingénieurs ont utilisé un système coulissant spécialisé leur permettant de construire The Link en toute sécurité et de le faire glisser d’une tour à l’autre au fur et à mesure de sa construction. Une fois terminée, la passerelle a été levée jusqu’à sa position finale, 100 m au-dessus du sol, à l’aide d’un système de vérins à câbles.

Les tours ont quant à elles été construites pour être légèrement penchées au départ (avec un dévers de 1,5 à 2 mm par étage jusqu’au 42e), de façon à permettre le levage et le soudage en place de l’énorme charge constituée par The Link, opération qui a graduellement redressé les deux tours dans leur position verticale finale. La construction des derniers étages a alors pu s’effectuer.

Un concept de structure en tube à treillis diagonal a été retenu pour la passerelle aérienne The Link afin de contrer les effets de torsion et de déformation verticale et de créer un espace ouvert, sans colonnes. Il a fallu neuf mois pour construire The Link et, durant tout ce temps, l’autoroute surélevée à quatre voies se trouvant juste sous la structure n’a dû être fermée qu’une seule fois pendant 72 heures, pour le levage final de la passerelle.

Comme l’explique Mohamed Hegazy, « C’est la première fois qu’une opération de levage d’une telle complexité et envergure est réalisée pour une structure de ce type. Nous entrons dans une nouvelle ère de possibilités, où les innovations en conception nous permettent de repousser les frontières et de créer de manière plus efficace de nouvelles merveilles d’ingénierie des structures. »

Définir l’impossible et le rendre possible, c’est une seconde nature à Dubaï. Il reste que le projet du One Za’abeel était une aventure unique en son genre. Des subtilités de la conception jusqu’au levage de la passerelle à 100 m dans les airs, au-dessus d’une autoroute achalandée.

Raad Jarrah chef du développement, Ithra Dubai

Un espace autonome branché sur la ville

La conception du One Za’abeel est axée sur la personne, c’est-à-dire qu’elle se concentre sur la santé, le mieux-être et la connectivité. Le complexe abrite ainsi des centres d’entraînement, des piscines, des espaces verts et des sentiers encourageant la marche, ainsi qu’une piste de course à pied. Une autre passerelle aménagée au rez-de-chaussée permet aux résidents et aux visiteurs de se rendre à pied au Dubai World Trade Centre et au parc Za’abeel tout près, ou d’aller prendre le transport en commun.

L’approvisionnement en matériaux de luxe s’est révélé une des plus grandes difficultés du projet en matière de développement durable, particulièrement à Dubaï où beaucoup de produits doivent être importés, alourdissant l’empreinte carbone de la ville. À l’étape de conception, nos ingénieurs ont porté une grande attention à l’optimisation des ressources matérielles en choisissant et en acquérant des matériaux de la plus haute qualité présentant la plus faible empreinte carbone. Cela s’est traduit par l’utilisation à 100 % de matériaux à faible émission de carbone pour protéger la santé et le mieux-être des personnes, et par un approvisionnement régional pour la moitié des matériaux. « Nous ne construisons rien qui soit figé dans le temps, nous évaluons toujours les incidences à long terme de nos projets, ajoute Raad Jarrah. Nous voulions faire du complexe One Za’abeel un emblème, qui affirmerait la position de Dubaï dans le monde en matière de développement durable. WSP fait partie intégrante de l’équipe qui a su relever le défi et concrétiser notre vision. Mohamed Hegazy a joué un rôle essentiel pour mener à bien cette entreprise. L’engagement personnel dont son équipe et lui-même ont fait preuve, tout au long du projet, a surpassé nos attentes. »

Ce qui rend One Za’abeel unique

Une passerelle aérienne qui fracasse les records

La passerelle de 9 400 tonnes est plus lourde que la tour Eiffel de France et presque aussi longue, avec ses 230 m, que le pont de Londres au Royaume-Uni. 

La structure à treillis diagonal en acier offre un espace intérieur ouvert et continu, exempt de colonnes, tout en nécessitant une moins grande quantité d’acier qu’une structure classique.

Une ingénierie d’avant-garde

La tour d’habitation compte 58 étages d’appartements de luxe, tandis que l’autre tour de 68 étages abrite des hôtels, des résidences privées et des bureaux.

Des centaines de capteurs placés dans le béton ont permis de construire les tours selon des coordonnées précises, de façon à ce que la passerelle The Link puisse être assemblée, levée et fixée en place.

L’humain au centre de la conception

La façade de verre transparent laisse entrer la lumière naturelle du jour et offre des vues imprenables de la ville.

Elle est conçue pour réduire l’apport de chaleur et réduire la demande énergétique de climatisation, essentielle au maintien d’une température confortable.