Qu’est-ce qui vous a incitée à travailler dans le secteur des installations essentielles?
J’ai obtenu un diplôme en politique internationale, mais en sortant de l’université, je ne tenais pas à déménager et je suis entrée au service d’une petite société d’ingénierie de Milwaukee (É.-U.). Pendant 11 ans, j’ai été plongée dans le monde passionnant des centres de données – le secteur d’activité, les projets, les problèmes techniques complexes… Et je n’ai jamais eu le goût de faire autre chose.
Ce qui m’attirait? Le fait de m’atteler à quelque chose de différent, le calibre des entreprises technologiques internationales et puis, bien sûr, le mandat – faire en sorte que les installations et les systèmes fonctionnent en tout temps, malgré les pannes de courant et les défaillances matérielles.
Comment en êtes-vous venue à travailler chez kW Mission Critical Engineering et en quoi consiste votre rôle?
J’avais changé d’activité depuis quelques années quand un ancien collègue m’a demandé de reprendre le collier. C’est un peu comme le vélo – ça ne s’oublie pas –, mais comme je passais d’une petite société à un ténor de l’industrie et que les projets étaient autrement plus importants, j’allais devoir me former sérieusement si je voulais passer à la vitesse supérieure.
J’ai commencé en 2020, pendant la pandémie de la COVID19. Être une gestionnaire de projet principale, c’est comme essayer de garder une meute de chats! Un projet implique de nombreux intervenants internes ou externes répartis dans plusieurs pays (et fuseaux horaires, le plus souvent). Les coordonner se révèle parfois dantesque. La communication est donc essentielle. La conception des installations et des systèmes peut changer du tout au tout en cours de projet, avec tous les impacts que vous pouvez imaginer sur les contrats, les budgets, les calendriers, voire la portée du cahier des charges initial. Une de mes principales tâches est de veiller à ce que les changements soient dûment documentés et approuvés.
Du point de vue de la gestion de projet, quels sont les plus grands défis?
Dans notre secteur, la rapidité des changements entraîne des défis de taille, d’autant plus que l’IA entre désormais en scène. L’IA et les technologies haute densité nécessitent une grande puissance de traitement, ce qui modifie la façon d’aménager les centres de données.
C’est une transition intéressante à vivre, avec tout ce que cela comporte. Un exemple : les centres de données à très grande échelle (hyperscale) sont conçus pour répondre aux exigences opérationnelles des différents locataires. À mesure que ces derniers adoptent l’IA, ce qu’ils réclament de leur centre de données (et de ses ingénieurs) change très vite – pour ne pas dire « trop ».