Vous aimez de toute évidence relever de nouveaux défis. Quel a été le plus gros défi de votre carrière à ce jour?
Le réaménagement de l’AIA en campus urbain a connu son lot de défis. Sur le plan technique, le client nous a demandé de revoir la conception du système de climatisation à la suite de la pandémie de la COVID-19 afin d’augmenter la prise d’air frais dans l’édifice. Nous avons dû composer avec plusieurs contraintes de temps et d’espace alors que notre projet avait déjà franchi l’étape de l’appel d’offres à ce moment. Ce n’était pas simple, mais nous avons optimisé notre conception initiale en collaboration avec les ingénieurs structuraux et les architectes du projet. Nous avons augmenté la surface des grilles d’aération afin de faire entrer plus d’air frais, nous avons vérifié la taille des conduits, et nous nous sommes assurés que notre équipement pouvait accepter la charge supplémentaire associée au refroidissement d’un volume accru d’air frais. Nous avons également collaboré étroitement avec le client pour comprendre ses préoccupations et déterminer là où le besoin en air frais était particulièrement criant.
La coordination représentait l’un des plus importants enjeux. En effet, le projet faisait appel à des consultants externes provenant de différentes disciplines et de différents pays, comme des concepteurs audiovisuels (AV) des Philippines. La conception et les discussions se sont déroulées en anglais, mais les entrepreneurs originaires de Hong Kong ne parlaient que le cantonais. Mon rôle consistait à jongler avec de nombreuses exigences et limitations de réalisation entre les différentes parties.
Les pratiques varient également d’un pays à l’autre. À Hong Kong, par exemple, la conception du projet est faite en premier et ensuite sous-traitée à l’entrepreneur, de sorte qu’il n’est pas toujours possible de donner suite aux changements demandés par les consultants externes. La coordination d’un projet signifie parfois d’aider les gens à comprendre les différences et à collaborer.
Qu’est-ce qui vous emballe à propos de l’avenir de l’environnement bâti?
Les ingénieurs sont à même de constater leur influence sur l’environnement et le monde. Nous pouvons également contribuer considérablement à la création d’endroits durables et résilients pour atténuer les répercussions des changements climatiques.
Personnellement, j’aspire à accroître l’orientation zéro émission nette en intégrant des systèmes d’énergie renouvelable et des mesures de contrôle intelligent dans la conception d’édifice. Remporter le prix de l’IET m’a permis de promouvoir cette aspiration à la prochaine génération et d’encourager les jeunes ingénieurs à adopter la durabilité dans leurs conceptions MEP.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes ingénieurs qui commencent leur carrière?
En plus de poursuivre leur apprentissage, je recommanderais aux jeunes ingénieurs d’adopter le mentorat. Ne soyez pas timides lorsque vous rencontrez des difficultés, demandez l’aide de mentors et de collègues. Élargissez votre réseau afin de collaborer avec des experts de différents domaines. C’est en prenant part à des projets complexes que nous repoussons nos limites. Ce sont là de bonnes occasions de croissance personnelle et professionnelle.