Nombreux sont les experts qui confirment que les résultats d’une modélisation correspondent à une image simplifiée de la réalité, compte tenu des approximations théoriques inhérentes au modèle mathématique utilisé et de l’incertitude qui entoure la caractérisation des sources d’émissions. En effet, la modélisation de la dispersion atmosphérique des contaminants ne peut en aucun temps se substituer totalement à des mesures prises sur le terrain.
C’est pourquoi les autorisations environnementales exigent souvent la mise en place d’un réseau de surveillance de la qualité de l'air impliquant des méthodes et des instruments de mesure approuvés et conformes à la réglementation. À titre d’exemple, les stations de suivi de la qualité de l’air traditionnelles combinées à une station météorologique constituent l’approche la plus couramment utilisée. Les coûts d’acquisition, d’installation et de suivi associés à ces équipements sont toutefois importants, ce qui limite le nombre de sites où ces stations peuvent être déployées.
Cela dit, ces dernières années, la prolifération de capteurs de nouvelle génération, petits, peu coûteux et faciles à utiliser est exponentielle. Ces nouvelles technologies ont le potentiel de révolutionner les méthodes actuelles de suivi de la qualité de l'air. D'une part, ces types de moniteurs peuvent permettre d'augmenter considérablement la résolution spatiale des mesures, et ce, afin de collecter une grande quantité de données, facilitant ainsi la prise de décision en matière de gestion de la qualité de l'air pour les exploitants. D'autre part, peu de tests ont été effectués sur l'exactitude, la précision et l'utilisation à long terme de ces capteurs. WSP travaille donc activement à intégrer ces nouvelles technologies dans les suivis de la qualité de l’air afin d’envisager clairement le futur et le concevoir dès aujourd’hui.