À proximité de la lisière nord de Fenn’s Moss, nous avons dû détourner un important cours d’eau, soit le Bronington Manor Drain, qui transporte de l’eau enrichie et impropre, afin de permettre la restauration de la tourbière dans cette zone.
Au cours de ce projet de quatre mois, les travaux ont pu être menés à bien et ont donné lieu à 400 m de ponceaux et à 1 km de canaux à ciel ouvert, et ce, malgré l’hiver le plus humide depuis 30 ans. L’équipement spécialisé, constitué de machines à longue portée, à faible pression au sol et fonctionnant à l’huile de pyrolyse, a permis de réduire le plus possible l’impact sur le sol meuble de la SISP/ZSC.
Un second projet, plus modeste, portait sur la restauration de World’s End Field, qui est adjacent à Bettisfield Moss et se trouve également dans une SISP/ZSC. Nous avons réaligné le canal de drainage existant de World’s End et construit des remblais autour du périmètre de la tourbière afin de réduire les risques d’inondation. Afin de mener à bien les travaux, il a fallu utiliser 1,6 km de digues d’argile pour contrôler les niveaux d’eau et remettre en place un système de drainage par gravité pour que l’eau se déverse dans le Lord Hill Drain.
Tout au long de ces travaux, nous avons cherché à réduire le plus possible l’impact sur le paysage fragile de la tourbière et sur la faune qu’elle abrite, tout en gérant les systèmes de drainage existants. Des zones d’exclusion ont été observées autour des terriers de blaireaux. D’autres mesures spéciales ont été prises pour assurer la protection des cours d’eau, notamment des pièges à sédiments. Étant donné que de nombreuses pistes de randonnée équestre et voies piétonnes traversent le site, il a fallu maintenir de bonnes communications avec le public et le client afin d’assurer la sécurité de tous pendant toute la durée des travaux.
Les Marches Mosses disposent désormais d’un système de gestion de l’eau (hydrologie) plus naturel, ce qui permettra à l’écosystème délicat de se régénérer. Cela signifie que la tourbière est plus résistante, que son incroyable réserve de carbone est préservée et qu’elle est en mesure de jouer son rôle dans la réduction des risques d’inondation.
Vic Mohun, de WSP, commente : « Après des centaines d’années d’exploitation des tourbières, il est extrêmement stimulant de participer à un projet, le plus grand de ce type au Royaume-Uni, visant à restaurer un habitat aussi spécial et important. Il s’agit de planifier l’avenir à long terme et de comprendre le rôle que jouent les tourbières hautes en zone de faible altitude dans la gestion locale de l’eau. »
« En plus d’être durable sur le plan environnemental, le projet aura de multiples retombées positives pour la communauté : il contribuera à l’économie locale en attirant des visiteurs dans la région, encouragera la participation de bénévoles et offrira des possibilités d’enseignement. Il en résulte un avenir plus résilient pour les personnes et la planète. »