WSP a obtenu le mandat d’entreprendre les services de conception hydraulique et de gestion des eaux pluviales pour le nouveau tracé de la route. L’un des principaux enjeux en matière de conception comprenait la nécessité de mener en parallèle un processus de conception et de consentement, dans le contexte d’un projet hautement complexe. La proximité du parc éolien de Te Āpiti et la topographie abrupte représentent également des défis importants. Étant donné le caractère escarpé du terrain et la présence de remblais élevés, WSP a dû faire preuve d’innovation pour élaborer de nombreux éléments de conception, en recourant notamment à la méthode de tranchée induite et à un système de dissipation de l’énergie pour certains ponceaux.
Dans le cadre du partenariat d’alliance, WSP a mis en œuvre des pratiques exemplaires de conception pour rehausser les avantages environnementaux, culturels et sociaux du projet. Les pratiques de conception urbaine tenant compte de l’importance de l’eau, ainsi que des valeurs et principes Te Ao Māori, ont été intégrées tout au long du projet, notamment dans la conception du système de gestion des eaux pluviales, en collaboration avec les partenaires iwi. Le projet est une avancée majeure pour Waka Kotahi, car il repose sur la reconnaissance du Te Tiriti o Waitangi (le traité de Waitangi) et sur les valeurs Te Ao Māori. Des représentants de chaque groupe iwi ont d’ailleurs siégé au conseil de l’alliance qui gérait le projet.
Les valeurs Māori qui ont influencé la conception de la gestion des eaux pluviales comprennent le ki uta ki tai (approche de la montagne à la mer), la reconnaissance du whakapapa (généalogie) des affluents de la rivière Manawatū (adoption d’une approche globale du bassin versant) et la kaitiakitanga (tutelle), réalisée par la protection et l’amélioration des environnements sensibles.
La conception du système de gestion des eaux pluviales aborde ces considérations culturelles en protégeant les cours d’eau et les zones humides de grande valeur, en assurant l’intégration au paysage environnant, en séparant l’eau propre (waimāori) de l’eau sale (waikino), en favorisant le passage des poissons, en réduisant au minimum les perturbations liées à la construction, en mettant l’accent sur les plantations indigènes et en traitant naturellement les eaux de ruissellement des routes. Des indicateurs culturels de la santé environnementale ont été élaborés, qui seront évalués tout au long de la construction.
L’approche de WSP, qui respecte les aspects culturels de la région et les intègre à la conception, permettra de réaliser le projet tout en réduisant au minimum les répercussions sur le paysage environnant. Nous avons proposé 40 ponceaux, 12 zones humides, 8 noues engazonnées en zone humide, 5 km de cours d’eau aménagés, un réseau de drainage de 9 km ainsi que 20 km de canaux et de tranchées de drainage ouverts non seulement pour soutenir la construction de la route, mais aussi pour entretenir et améliorer le « te Mauri o te Wai » – soit la capacité de l’eau à entretenir la vie.
Pour appuyer la participation et la consultation étendues de la communauté sur ce projet, l’équipe de projet a utilisé des outils numériques novateurs permettant la visualisation et facilitant la communication, incluant la modélisation des données du bâtiment (BIM), la modélisation 3D, la modélisation hydraulique et la réalité virtuelle. Ces outils améliorent la communication avec les différents intervenants sur la conception de l’autoroute et ses enjeux, et contribuent à faire adhérer la communauté à ce projet de grande envergure dans leur région. L’utilisation de technologies numériques novatrices a facilité la gestion et la conception de ce projet hautement complexe et aux multiples facettes.