L’utilisation d’éclairage électrique dans les immeubles pour soutenir le système circadien du corps est un sujet qui suscite beaucoup de discussion. L’exposition à la lumière du jour, la qualité et la quantité de l’éclairage électrique et l’intensité d’éclairage convenant à chaque tâche sont autant de facteurs qui pourraient améliorer le niveau d’énergie, l’humeur et la productivité.
Le concept n’est pas nouveau, mais la recherche sur le sujet et ses applications commerciales n’en sont qu’à leurs balbutiements. Nous ne savons pas tout sur la manière dont la lumière stimule le système circadien pour pouvoir reproduire tous les processus naturels qui suivent le cycle du jour et de la nuit, et nous ne savons pas non plus si cela est souhaitable en toute circonstance. Malgré tout, les fabricants d’appareils d’éclairage continuent de s’avancer sur ce terrain, certains plus prudemment que d’autres.
Au début des années 2000, il a été découvert que certaines cellules des yeux, appelées cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles (CGRip), peuvent stimuler le processus circadien en présence de lumière. Une de ces CGRip présente une sensibilité maximum à une longueur d’onde donnée, 490 nm plus précisément. Sur la seule base de cette trouvaille, de nombreux fabricants ont commencé à faire la promotion de l’éclairage pour la santé, ou éclairage circadien. Mais cette dernière année, nous avons découvert qu’il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg. Il existe en fait cinq de ces CGRip, même si la recherche à ce jour ne s’est attardée qu’à une d’entre elles. C’est très excitant pour l’industrie de l’éclairage, et le milieu médical s’y intéresse aussi beaucoup. Mais nous sommes encore à essayer de mieux comprendre le phénomène.